Exister Autrement ?

C’est à cette interrogation que notre association est confrontée depuis sa création en 1994. Le jeu politique est fait de telle façon, qu’il est difficile d’y échapper.

L’électeur même s’il est bien informé, n’a de cesse de coller une étiquette sur celui à qui il souhaite accorder son suffrage. Il ne suffit pas en effet d’annoncer un programme, une méthode, ou des valeurs, encore faut-il pouvoir être identifié sur l’échiquier politique. L’expression n’est pas seulement imagée, car il s’agit bien d’être sur une case et dans un camp.

Là réside toute la difficulté de Lambesc Autrement à exister.

  • Comment faire admettre sa différence et le refus de céder à la facilité des clivages traditionnels ?
  • Comment faire admettre qu’il existe d’autres manières de faire de la politique ?

À l’approche des prochaines échéances municipales, il nous a semblé important de remettre notre action politique en perspective, et vérifier si notre démarche avait toujours le soutien de nos adhérents.

Depuis plus de dix ans maintenant, nous nous opposons à la politique qui est menée par l’actuelle municipalité. Nous combattons ses méthodes et son programme et faisons connaître nos propositions. Le fait que M. Ramond soit membre de l’UMP n’est pas le plus important, car nous ne voulons pas réduire notre action à un engagement partisan. C’est peut-être ce qui nous différencie des partis “traditionnels”, qui ont malgré tout leur raison d’être et dont nous respectons les engagements.

Lambesc Autrement a voulu pour sa part, préserver sa liberté de ton, de parole et d’action, et se déterminer chaque fois en fonction des dossiers, en validant ce qui va dans le bon sens, et en critiquant souvent sévèrement ce qui n’est pas admissible.

Et ce n’est sans doute pas un hasard, si 31,5% des lambescains nous ont accordé leur confiance au premier tour des municipales, faisant de notre association la première force d’opposition.

Le 19 mai dernier, nous avons donc sollicité nos adhérents, afin qu’ils nous donnent leur sentiment sur les perspectives de la prochaine campagne électorale. Après un débat dense et animé, la décision a été prise, de présenter une liste Lambesc Autrement au premier tour des élections. Elle désignera son candidat et proposera un projet en toute indépendance conformément à ses valeurs fondatrices.

Nous souhaitons également, dès à présent, faire appel à tous ceux qui, quels que soient leurs engagements par ailleurs, veulent nous rejoindre dans notre action. Notre association leur est largement ouverte et ils pourront participer à l’élaboration de notre projet pour Lambesc. Ils soutiendront ainsi l’action d’une équipe qui a déjà prouvé sa compétence et son engagement, et qui prendra toute sa place dans la prochaine campagne municipale.

La Rédaction

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Attention ! ITER …

Les convois exceptionnels transportant les éléments destinés à la construction du site ITER à Cadarache, devront passer par Lambesc. En regard de la quantité de convois (1 par semaine en moyenne pendant cinq ans), et de l’encombrement de ceux-ci (45 m de long, 9m de haut, 8,5m de large et 600 tonnes), il sera nécessaire de renforcer les routes et les ponts, d’élargir les voies et aménager les ronds-points. Lambesc est concernée, puisque les convois arriveront de Pélissane, monteront sur le plateau de Bertoire, avant de prendre la déviation au sud et traverser Lambesc vers Cazan. Les ronds-points, le pont de la déviation (sur l’avenue de la résistance), les rangées de platanes en sortie nord de Lambesc (abattage envisagé), font partie de ces travaux. Il y a donc une enquête publique du 26 juin au 21 juillet (documents consultables à la mairie) et une réunion publique à Pélissane le 11 juillet à 18h30 (si cette date n’est pas modifiée). Il nous a semblé indispensable de vous faire part de ces informations.

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Chassez le naturel… il revient au gazon !

Est-ce l’effet coupe du monde ? En tout cas c’est le bon timing. La commune va procéder à l’engazonnement du stade d’honneur et lors du dernier conseil municipal du mois de mai, nous avons voté les demandes de subventions au Conseil Général 13, au conseil régional, à la CPA, à la Fédération Française de Football et au député Léon Vachet. Espérons que notre commune obtiendra ces subventions car la note est déjà salée.

Nous avons refusé de voter cette délibération
avec la majorité et nous nous en expliquons.

En effet, le 22 mars dernier, lors d’un précédent conseil, nous étions partants pour le projet, car il nous semblait que 335 000 € TTC pour un gazon synthétique, était une somme encore acceptable. Nous avions juste quelques réticences liées aux aspects techniques (arrosage,entretien), en comparaison des coûts d’un gazon naturel. Mais soit ! il y a tellement longtemps que les clubs l’attendent et après tout nous aussi pendant la campagne électorale 2001, avions indiqué que nous souhaitions engazonner le stade.

Mais ce 24 mai 2006, nous n’avons pas souhaité valider la révision à la hausse du montant des travaux. La somme globale pour la pose d’un gazon synthétique est désormais de 635 710 €. C’est un quasi doublement, et même en tenant compte des subventions, cela coûtera 317 251 € à la commune, au lieu des 116 502 € initialement prévus. Il semblerait que cette différence soit liée aux gros travaux de terrassement à effectuer. A ce sujet, c’était aussi parce que l’engazonnement naturel aurait occasionné des gros travaux de terrassement que la commune avait préféré le synthétique. Ce dernier a l’avantage de ne pas avoir besoin d’arrosage me direz-vous ? Détrompez-vous, puisqu’il faudra un arrosage intégré, le montant du matériel étant de 15 000 € prévu dans le budget. De plus, il faudra abattre une quinzaine d’arbres en bordure du stade. Forcément les racines sous le tapis ça fait désordre et ça peut casser les tuyauteries pour l’arrosage.

ballonfoot Alors pourquoi du synthétique au lieu du naturel ? Il n’y a pas besoin de tondre, c’est évident ; les lignes restent tracées puisque déjà peintes et on peut utiliser le terrain toute l’année et tous les jours (clubs, écoles, etc.) sans restriction de durée (on peut quand même s’interroger).

Certes, mais les questions que nous avons posées sont toujours restées sans réponse :

  • Combien aurait coûté un terrain en gazon naturel ?
  • Quel est le coût d’entretien d’un gazon synthétique par rapport à celui-ci ?
  • Quel sera le coût d’enlèvement et de mise en décharge des quelques tonnes de polypropylène de la pelouse et des billes de SBR (pneu concassé) qui la recouvrent, lorsqu’ils arriveront en fin de vie ?
  • N’était-il pas plus simple de trouver un autre emplacement plus propice pour installer un gazon naturel ?

Autant de questions auxquelles nous aurions aimé qu’on nous réponde avant de prendre une décision. Aucune réunion préalable n’a permis ne serait-ce que de les évoquer, aucun expert pour nous éclairer.

Le maire en fait sans doute un enjeu politique, puisqu’il nous a mis au défi de communiquer sur le sujet… C’est chose faite ! Cela prouve au moins en quelle estime il tient ses administrés et les amateurs de foot, puisqu’il prend certaines décisions en fonction du retour électoral qu’il en espère.

Ce n’est en tout cas pas notre souci. Ce qui nous importe est avant tout la cohérence entre nos convictions et notre action. Mais pour autant le sport reste le sport, la coupe du monde est là.

Alors, Allez les Bleus !!

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Enfin un peu de «bon sens» !

Depuis début juin, Lambesc vit et s’écoule « autrement » dans la rue grande et en conséquence dans tout le secteur du vieux village. C’était une étape incontournable pour redonner une respiration à cette artère principale qui était devenue le cauchemar des usagers, piétons et automobilistes, ainsi que pour s’engager vers une vraie solution d’avenir pour la vie du village.

Après des années de tergiversations et sous la pression démographique, la municipalité a fini par se rendre à l’évidence de l’asphyxie progressive du centre urbain avec ses retombées négatives sur le commerce et sur la convivialité des résidents et des passants.

À l’instant où nous préparons ce numéro, il est encore trop tôt pour constater les effets bénéfiques du changement ou pour entendre les reproches de certains Lambescains,dont on peut par avance comprendre les raisons. Car autant cette évolution va dans le bon sens, autant elle n’est pas sans amener son lot d’inconvénients.

Notre propos n’est pas ici de faire une critique facile, d’autant plus que Lambesc Autrement a toujours préconisé une solution de cet ordre dont nous assumons aussi la paternité, mais plutôt de participer à la réflexion.

Citons pour commencer le changement des habitudes automobiles qui sont souvent source de mécontentement : nouvel itinéraire pour accomplir son trajet ou pour rejoindre son stationnement préféré… Ce changement devrait être vite compensé par notre capacité d’adaptation collective et par la fluidité de circulation induite. La création de nouveaux stationnements périphériques sera aussi un atout pour encourager le déplacement piéton.

A ce sujet, nous considérons qu’il n’a pas été assez fait de communication sur le « Nouveau Lambesc : mode d’emploi » pour comprendre les astuces du projet et avoir une meilleure vision des évolutions à venir.

Par ailleurs, les nouvelles dispositions de stationnement sur la rue Grande qui permettent certainement un gain de places auraient pu être assorties d’un délai limité (zone bleue par exemple), du moins dans la partie centrale. Ceci afin d’entraîner la rotation des places, éviter les voitures « ventouses » et ainsi favoriser l’accès aux commerces de proximité. Car la réussite de l’objectif commun : améliorer la vie du centre-ville, passe par la pérennité et l’encouragement de la vie commerçante. C’est essentiellement la population locale qui est concernée car Lambesc n’est pas encore « Le petit Versailles » que l’on croit, pour compter sur le tourisme. Pour cela, il faudrait au moins mettre en place une signalisation aux entrées de ville spécialement dédiée aux touristes.

Pour l’instant, la viabilité du commerce, c’est avant tout NOUS et personne d’autre… Les premiers temps seront sûrement difficiles, alors faisons peut-être un effort ensemble !

Enfin, l’inconvénient majeur de cette affaire se situe sans conteste au niveau de la rue Mirabeau qui subit principalement la plus grosse augmentation de trafic.Nous l’avions déjà constaté et avions soulevé quelques propositions pour réduire les désagréments. Cette artère est très utilisée par les scolaires pour rejoindre les écoles et doit être aménagée en priorité pour sécuriser le cheminement piéton. De plus, il nous parait indispensable de rendre cette voie plus fluide au niveau du carrefour avec le boulevard de la République. C’est-à-dire lui donner la priorité de passage voire même doubler la voie avant le carrefour pour améliorer l’orientation des voitures.

Mais toutes ces mesures d’adaptation ne valent pas de bonnes résolutions individuelles qui consisteraient à n’utiliser sa voiture dans Lambesc que si nécessaire. Nous avons certainement tous des efforts à faire pour participer au désengorgement automobile du centre urbain. Ceci passe bien évidemment par l’aménagement de circuits vélo sécurisés entre les zones résidentielles et le village, l’élargissement des trottoirs et surtout une bonne dose de pédagogie pour aller vers un « Mieux vivre ensemble dans sa commune… »

Un dispositif abouti existe, cela s’appelle la « zone 30 » et c’est possible car d’autres l’ont déjà fait.

Nous pensons que Lambesc doit s’orienter vers cette solution, que cela demande du temps et forcément un phasage financier acceptable pour la commune. Comme le dit le maire dans la dernière revue municipale « Paris ne s’est pas fait en un jour ». Soit, mais on peut quand même avoir de beaux rêves pour son village.

Nous vous invitons à vous renseigner sur les « zones 30 »… Pour les internautes, l’accès est immédiat par n’importe quel moteur de recherche. Alors une adresse parmi tant d’autres pour télécharger des infos via le CERTU (Centre d’Etudes sur les Réseaux de Transport et l’Urbanisme) : www1.certu.fr/catalogue/…

Bonne promenade !

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Main basse sur les associations ?

Le maire est sûrement très mal informé, lorsqu’il annonce la main mise de Lambesc Autrement sur les associations. Ce sont les responsables de celles-ci qui risquent d’être surpris.

Sont-ils membres de Lambesc Autrement sans le savoir ?

Plus sérieusement, s’il est vrai que nombre de nos membres ont un engagement autre que politique, il ne leur viendrait pas à l’idée de mélanger les genres. D’ailleurs la plupart de nos adhérents partageaient leur passion sportive, culturelle, sociale ou humanitaire, bien avant la création de Lambesc Autrement en 1994. À force de suivre les péripéties de nos hommes politiques nationaux, notre premier magistrat finirait-il par voir des complots partout ?

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Adieu ! Piscine…

L’été s’annonce difficile pour les usagers de la piscine municipale. En effet, elle restera fermée le matin du 19 juin au 3 septembre. C’est une décision unilatérale de la Communauté d’Agglomération du Pays d’Aix, qui ne sera pas sans poser quelques problèmes, en particulier en ce qui concerne les centres aérés.

Il faut se rappeler qu’en 2004, la commune a transféré la gestion de la piscine municipale, c’est-à-dire le personnel, la maintenance, ainsi que les travaux réguliers d’entretien et de rénovation. Toutefois, Lambesc continue à payer chaque année,le déficit structurel (environ 150 000 €) tel qu’il a été évalué à la date du transfert. Le contrat, tel qu’il nous avait été présenté à l’époque,prévoyait qu’en regard de ce déficit, les conditions d’utilisation de la piscine pour les Lambescains ne changeraient pas. On voit qu’il n’en est rien.

Obtiendra-t-on alors une réduction du déficit à payer ?

Ou cela passera-t-il une fois encore par pertes et profits ?

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L’autrement d’avril 2006

lautrementavril2006La version numérique complète
au format pdf (acrobat) du journal
en téléchargement :

L’autrement d’avril 2006

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La politique hors cadres…

lapolitiquehorscadres On a vu ces derniers temps fleurir des appels au rassemblement, issus de diverses origines, avec la volonté de rassembler au delà des partis, pour les plus nobles causes.

Si ces appels sont louables, ils sont souvent de circonstance et n’invitent pas toujours à une action globale et inscrite dans la durée.

Pour sa part, l’action de Lambesc Autrement se veut durable et soutenue par des idées et des projets d’ensemble.

Rassembler au delà des appels partisans pour mettre en place un projet prenant en compte l’ensemble des problèmes de la cité. Engager une démarche collective, démocratique et humaniste. Développer les aspect sociaux, économiques et culturels, pour créer une dynamique au sein de la ville. C’est cela, Lambesc Autrement.

Et ça ne date pas d’hier… 12 ans déjà !

Notre mouvement est né dans cet esprit, rassembler les forces autour d’un projet commun, en toute indépendance, dans le respect de chacun, sans préjugés partisans. Nous ne militons pas pour une autre cause que celle de l’intérêt général de Lambesc sans pour autant ignorer les grands équilibres qui nous entourent.

Nous pensons qu’une action locale forte et déterminée est indispensable pour maîtriser notre environnement proche. Mais que c’est aussi le meilleur moyen pour agir efficacement au niveau régional, national voire international.

Si l’on veut envisager la politique « autrement », c’est au niveau local que cela doit commencer, et cela passe par une réelle indépendance d’idées.

La politique locale doit être déterminée et mise en place en priorité par ceux

qui sont directement concernés et non dictée par des organes extérieurs souvent déconnectés des réalités du terrain.

Lambesc Autrement souhaite depuis sa création réunir les Lambescains sans exclusive autour d’un projet pour la ville et ses habitants. En toute indépendance, sur des valeurs humanistes et républicaines de responsabilité, d’équité et de solidarité.

La Rédaction

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Faux & usage d’infos !

Le compte-rendu du conseil municipal du 9/11/05 paru dans le dernier Info-conseil est mensonger et ne relate pas la réalité des faits et des propos tenus sur le vote de la motion :«Contournement de la ville de St Cannat»

En effet, on laisse apparaître que le conseil aurait procédé au vote de cette motion.

Ce qui est faux, puisque ce qui était voté était la recevabilité d’une nouvelle motion proposée le soir même en séance du conseil, et non le contenu de celle-ci.

D’autre part, en séance du 22/12/05, Lambesc Autrement n’a pas voulu s’associer à la motion proposée par le maire, la jugeant peu argumentée.

Nos élus ont proposé leur propre motion, qui a été refusée,mais annexée au procès-verbal de la séance.

Là encore, il n’en est fait aucune référence dans l’Info-Conseil.

C’est de toute façon la triste réalité de cette publication, qui ne reprend jamais les propos ou arguments qui viennent à l’appui des votes des élus d’opposition.

On peut donc se demander ce que veut dire le maire dans son introduction, lorsqu’il indique qu’il communiquera : “sous une forme moins « administrative », tout en reprenant de façon exhaustive l’intégralité des décisions du Conseil Municipal.” (cf. infoconseil)

Une drôle de manière de commencer !

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Délinquance, silence, on tourne…

Au mois de Novembre 2005, éclatait ce que l’on a appelé «la révolte des banlieues». Chacun s’est senti concerné, insécurisé, bouleversé, voire révolté devant les images de violences et de dévastation que nous déversaient, à flot ininterrompu, et avec complaisance, les médias. Les analyses qui ont suivi ces événements ont révélé une facette inattendue et des questions sur cette jeunesse qui a tant fait parler d’elle.

En effet la grande majorité des adolescents interpellés alors, n’était pas connue des services de police ou des différents organes du ministère de la justice. Mieux même, ils étaient pour la plupart « insérés », c’est-à-dire scolarisés, en formation professionnelle ou en apprentissage.

La thèse du jeune immigré, refusant de s’intégrer, en révolte contre les valeurs fortes de notre nation, vacillait.  Manipulation des divers hommes politiques de tous bords afin de nous maintenir dans un état de pression permanente? Manipulation de nos angoisses profondes? Utilisation de notre peur de perdre un peu de ce que nous possédons ?

Toutes les hypothèses sont possibles, mais la question reste ouverte sur les raisons de cette explosion de notre jeunesse et sur l’absence de réflexion qui succède à la répression.

Alors, si nos représentations s’écroulent,si ces adolescents que l’on croyait bien en chemin pour devenir des citoyens responsables se révoltent violemment, peut-être, serait-il temps de réfléchir au monde que nous leur offrons, à l’attention que nous leur portons.

cameras Le maire de Lambesc semble avoir trouvé la solution à un problème dont personne ne sait s’il est réel dans notre commune. Il propose, à l’instar des villes de Grans, Sénas et d’ailleurs, l’installation de caméras de vidéo-surveillance. Mais, y a-t-il problème de délinquance dans notre cité ? Monsieur le maire, sur ce sujet comme sur bien d’autres reste muet ! Si tout est calme, pourquoi dépenser les deniers publics inutilement ? Si la situation nécessite l’emploi d’un tel matériel, nous sommes en droit de savoir ce qui se passe réellement. Aucun chiffre, aucune indication, le silence… Que faut il en penser ?

Quelques caméras et l’augmentation des effectifs de la police municipale ne répondent pas à cette question.

Quelle réflexion a prévalu dans notre commune sur ce sujet ? Bien sûr, Lambesc n’a heureusement pas connu ce genre de débordement. Mais à l’heure de son développement à tout va, nous sommes en droit d’interpeller le premier magistrat de la ville.

Car depuis des décennies, chacun sait que, ce que l’on nomme «le malaise des banlieues » a des causes identifiées.

En voici quelques unes :

  • Le développement et la voracité immobilière de villes ou de quartiers dortoirs qui ont oublié de placer l’humain en leur centre
  • Un éloignement des lieux de travail qui impose aux adultes des horaires astreignants et des plages de temps d’absence de leur domicile de plus en plus grandes.
  • Des enfants livrés à eux même,sans but,dans des quartiers sans vie,sans âme.
  • Une société sans adultes,ou personne ne prend plus le temps de se soucier des autres.

Bien d’autres éléments pourraient s’y ajouter et être développés. Mais, si nous observons plus attentivement la vie de notre commune, ces quelques points pourraient fort bien s’y appliquer. La population s’accroît rapidement, les lieux de travail sont éloignés. Qu’offre-t-on en retour à la population, à ces jeunes qui sont notre avenir ?

À Lambesc peu de choses, en dehors d’initiatives de bénévoles qui travaillent avec foi et conviction dans les associations.

Pourtant, il y a quelques années, un Conseil Communal de Prévention de la Délinquance (dénommé actuellement Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance) avait été souhaité par la municipalité actuelle. Ce conseil regroupait des élus municipaux,les représentants de l’état, les responsables des divers organismes sociaux, les représentants des associations. Son but était de faire un état des lieux de la délinquance, des problèmes créés par les incivilités, de proposer et de mettre en place des actions de prévention sur le territoire communal.

Ce conseil, après avoir été officiellement mis en place n’a plus jamais été convoqué. N’avait il aucune utilité ? 

Il serait prétentieux de croire que notre cité vive dans un calme tel, que de se préoccuper de notre jeunesse et de nos concitoyens soit inutile.

Que se passe-t-il d’ailleurs réellement à Lambesc. Aucun chiffre,aucune indication quant à d’éventuelles craintes.

Les effectifs de la police municipale vontaugmenter… Pourquoi pas, si cette évolution se place dans un effort de prévention et d’encadrement des risques liés aux jeunes.

Par ailleurs, qu’offrent donc nos élus aux jeunes Lambescains ?

  • Une médiathèque qui ne répond plus aux besoins,
  • Une salle de spectacle dépassée,
  • Une M.J.C avec des locaux misérables,
  • Des salles de réunion vieilles et inadaptées,
  • Pour les adolescents,un point jeune délaissé et sans moyens,
  • Un soutien aux associations a minima,
  • Un budget du C.C.A.S qui n’a pas été réévalué depuis des lustres.

Un autre exemple caractérise cette absence de vision à moyen et long terme, et le peu d’intérêt accordé à notre jeunesse :

le maire de notre petite ville refuse d’adhérer à une association salonnaise fort connue pour ses interventions dans le cadre de diverses préventions. Cette association, travaillant particulièrement au sein des collèges, met en place des actions contre le tabac, les drogues, pour la prévention du suicide et les groupes de paroles adolescents. Elle propose aussi la mise en place de groupes de rencontre et de parole pour parents, afin d’échanger, de se rencontrer, de se parler face aux diverses difficultés que rencontre chaque parent face à ses enfants.

Pourquoi les Lambescains ne sont-ils jamais informés voire associés aux décisions concernant notre jeunesse, à ce que nous lui offrons pour son présent, pour notre présent,pour son avenir,pour notre avenir.

Ce désintérêt de l’équipe municipale sur ce sujet nous inquiète profondément.

Et au delà des considérations matérielles et financières, Lambesc Autrement demande qu’une réflexion approfondie soit menée pour engager des actions durables et cohérentes.

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