Mobilisation universitaire

Depuis le 2 février, la communauté universitaire est en ébullition  : enseignants-chercheurs, personnels et étudiants sont en grève illimitée, au sein d’un mouvement qui a réuni les facultés, les IUT (Institut Universitaire de Technologie) et les IEP (Institut d’Études Politiques). Un mouvement d’une étonnante vigueur et d’une rare longueur, qui a permis d’élaborer de nouvelles méthodes de lutte (ronde infinie des obstinés, manifestations illimitées…) et de réfléchir et rêver à l’université de demain (cours alternatifs et participatifs, marathon des savoirs, journées du patrimoine intellectuel…).

En cette période d’examens, c’est tout le fonctionnement universitaire qui est troublé, et l’heure est au bilan et aux perspectives.

Ce sont deux visions de l’université et de la recherche qui s’affrontent. La loi Liberté et Responsabilité des Universités (LRU), dont l’abrogation a été l’objet d’une mobilisation sans résultat l’année passée, est encore au cœur des revendications.

Cette réforme, qui s’inscrit dans une dynamique européenne d’autonomie des universités (procédé de Bologne, stratégie de Lisbonne et objectifs OCDE(1)), augmente le pouvoir du président d’université et tend à diversifier les financements en faisant appel notamment aux mécènes et aux capitaux privés. Il s’agit d’améliorer les débouchés professionnels en créant des liens avec les entreprises et en intégrant des personnalités extérieures aux conseils d’administrations. Elle s’assortit du « plan Campus », plan de financement par l’État de 10 universités dites « d’excellence ». Aux autres universités de trouver leurs financements auprès des entreprises ou par l’augmentation des frais d’inscription et la banalisation du crédit étudiant.

Cela représente, pour la communauté universitaire, une soumission de l’université à la logique d’entreprise et de résultat. Le risque de cette mise en concurrence est, pour la majorité des universités, de voir les filières « improductives » disparaître (quelle entreprise financera la filière philosophie, ou encore les lettres  ?), ou se professionnaliser significativement. (À titre d’exemple, l’ouverture d’une licence Michelin.)

Que dire de la qualité de diplômes si spécialisés  ?

Qu’en est-il de la richesse intellectuelle des universités, et de l’accès de tous à la connaissance  ? La question fondamentale est celle de la fonction des études supérieures  : formation à un métier simplement, ou formation de la culture et de l’esprit critique du jeune citoyen  ? Formation d’une élite aisée ou démocratisation du savoir  ?

Le deuxième cheval de bataille de cette mobilisation est la modification du statut des enseignants-chercheurs qui, jusqu’à présent, répartissent leur temps entre travaux de recherche et d’enseignement, de façon égale. Le décret, présenté par Nicolas Sarkozy comme essentiel à l’efficacité de la recherche française, dont les publications et les débouchés en entreprise sont« médiocres »(2) permet de moduler les horaires d’enseignement et de recherche en fonction des publications. Le « bon chercheur », celui qui publie le plus, accordera des heures supplémentaires à ses recherches, abandonnant l’enseignement. À l’inverse, qui publie moins verra augmenter son temps d’enseignement, et n’aura plus le temps de se consacrer à la recherche. Ce décret est critiquable en ce qu’il sépare recherche et enseignement, dont l’interaction est bénéfique, et caractéristique de l’université actuelle  : la connaissance est toujours mouvante, en devenir et l’enseignant en quête de savoirs. De plus, il s’agit d’une subordination de la recherche aux besoins et critères fixés par le Conseil d’administration et le CNU (Conseil National des Universités). En s’adaptant aux besoins des entreprises et en substituant à l’évaluation qualitative une évaluation quantitative, c’est l’essence même de la recherche universitaire qui est remise en question  : la recherche de savoirs peut-elle coexister avec la recherche de résultats chiffrés et utiles à l’entreprise  ?(3)

mobilisation Le dernier projet combattu est celui de la mastérisation, terme barbare signifiant le remplacement des IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) par deux années de master professionnel au sein d’une faculté, sur le principe de l’harmonisation européenne (système Licence/Master/ Doctorat). La communauté universitaire s’oppose à la suppression de l’année en alternance à l’IUFM, année de stage financée qui est une grande richesse pédagogique, une transition entre études et enseignement, mais aussi un apport financier non négligeable pour des étudiants toujours plus précaires. Enfin se pose le problème des étudiants obtenant leur deuxième année de master mais échouant au concours  : ils seront nombreux à devenir vacataires, et la banalisation de ce statut précaire peut être considérée comme une remise en cause du statut de fonctionnaire  : Ces réformes n’avancent-elles pas vers une disparition du concours, dans le cadre d’une privatisation de l’éducation déjà amorcée  ? Étant donné l’absence de réelles négociations, de modifications significatives et de réponses cohérentes, le mouvement perdure et les examens s’en trouvent perturbés. Enseignants et étudiants ont cependant repris les cours afin de valider le semestre en fonction de critères valables, la faculté ne dispensant pas de diplômes insignifiants. Mais l’échéance des examens ne fait pas la fin du mouvement, c’est une résistance qui s’instaure sur le long terme, et la mobilisation reprendra à la rentrée, selon des modalités plus ou moins aménagées.

Il s’agit donc d’une lutte contre des réformes, mais aussi, bien au delà, pour une université de tous les savoirs, gratuite, laïque, ouverte à tous, pour une liberté de la recherche et une logique de qualité.

À chacun, en cette période d’ébullition, de prendre part à ce débat de société qui doit s’élargir et de rêver et porter son projet d’université et de société.

(1) Objectifs OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) 2009 pour la France  : www.oecd.org/dataoecd/4/2/42263534.pdf (2) Discours de Nicolas Sarkozy sur l’enseignement supérieur et commentaires disponibles sur  : www.sauvonsluniversite.com (3) Plus de renseignements sur les lois concernant recherche, démantèlement du CNRS, contrat doctoral sur  : www.sauvonslarecherche.fr

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Jeanine, senior et Lambescaine

C’est en 1962 que je me suis installée à Lambesc. Il y avait 2450 habitants dont 360 seniors. Aujourd’hui on en compte 8399 (recensement de 2006) voire 9000 dont 1600 seniors. Comme quoi la population s’accroît, mais les seniors vivent aussi plus longtemps.

Durant ma vie les personnes âgées ont tenu une grande place. Moi même devenue senior, j’essaie davantage de comprendre ce phénomène de vieillissement, c’est triste de vieillir et dur de bien vieillir. La personne âgée vit avec son passé et selon les événements vécus dans son existence, peut être plus ou moins désenchantée, mais dans le fond, reste assez positive. Certains même ont gardé de leur espièglerie. Elle aime raconter des histoires, son histoire, l’époque de sa jeunesse est toujours la plus belle et ne voudrait en aucun cas avoir vécu celle des autres.

jeanineroure Elle évoque ses souvenirs avec une telle intensité et parfois même de la nostalgie que l’on ressent son profond amour pour sa famille et son lieu de vie. C’est en les écoutant, par ci par là et en maison de retraite où j’ai travaillé, que j’ai découvert le passé de Lambesc. C’était un magnifique village qui aujourd’hui est devenu une cité dortoir. Combien tous nous le regrettons. Comme les ados, le senior a besoin de repères, il aime les jeunes, il aime être écouté et considéré, il aime aussi être utile. La rencontre inter-génération est la voie idéale pour l’ouverture « Jeunes/Seniors ». La disponibilité des seniors permet à ceux qui ont des petits enfants d’être de merveilleux grands parents, souvent transformés en « nounous » tant appréciées par les tout petits. Le temps libre est favorable au bénévolat qui est une expérience fort enrichissante.

Il est vrai qu’à Lambesc il existe différents lieux d’activités qui permettent de pouvoir se rencontrer tels que la MJC, Scrabble, Loto, Boules, Club du troisième âge, Thé dansant, repas à thèmes, le foyer repas qui s’élargit de plus en plus. Nombreux sont les seniors qui les fréquentent et, comme en tous lieux, l’évolution donnant un certain sursis à leur vie, ils s’efforcent de rester plus longtemps actifs. La gaieté demeure. Le grand âge du senior fait qu’il s’assume péniblement. Le recours à la maison de retraite est une solution, mais son coût est élevé. Certains la redoutent et l’adaptation n’est pas toujours facile, on repousse l’échéance le plus tard possible. Les auxiliaires de vie, les infirmières sont là, heureusement, cela permet aux seniors de pouvoir bénéficier encore de leurs petits nids. Il aime la tranquillité et ses êtres chers auprès de lui le comblent de joie et de bonheur. Isolé, il sombre rapidement dans une grande tristesse.

La vie du senior, en dépit de tous les problèmes inhérents à la vieillesse et valables partout, n’est finalement pas des plus désagréables à Lambesc.

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Vous avez dit « prévention de la délinquance »   ?

Lambesc s’agrandit rapidement, et les bouleversements qui en résultent entraînent de nombreux changements. Nous pouvons les trouver parfois positifs, parfois négatifs. Mais la réalité reste incontournable, Lambesc doit se conformer à de nouveaux fonctionnements, à de nouvelles règles.

Parmi la multitude de lois qui nous assaillent quotidiennement, le Maire de Lambesc va bientôt se confronter à celle du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance, puisqu’elle doit s’appliquer dans les villes de plus de 10 000 habitants. Cette loi pose un certain nombre de questions, donnant au premier magistrat municipal un rôle nouveau, qui peut se révéler ambigu, et qui, donc, demande une réelle réflexion.

Voici les points les plus importants, relatifs aux familles et aux mineurs.

  • Désormais, le Maire peut, à sa demande, être informé, par la police, la gendarmerie, le Procureur de la République, de toutes les infractions commises sur le territoire de la commune, mais aussi de tous les jugements devenus définitifs ou des appels interjetés. Comment seront utilisées ces informations  ? Quelle dérive, ségrégation, mise à l’écart (refus de logement, d’embauche, d’inscriptions diverses,…) peut-il en découler lorsqu’un choix devra se faire   ?
  • D’autre part, les travailleurs sociaux qui constateront des difficultés dans une famille notamment à l’égard des mineurs et estimant que cela justifie l’intervention d’autres travailleurs sociaux, seront déliés du secret professionnel et devront informer le Maire. Ces professionnels pourront partager des informations à caractère secret avec un coordonnateur nommé par ce dernier.
  • Un Conseil pour les Droits et Devoirs des familles (CDDF) sera créé par délibération du conseil municipal. Ce conseil réunira des professionnels de tous bords   : représentant de l’État, des collectivités territoriales, de l’action sociale, sanitaire et éducative, de l’insertion, de la prévention. (Bref beaucoup de monde   !). Ils seront réunis afin d’entendre les familles et de leur adresser des recommandations, destinées à prévenir des comportements susceptibles de mettre leurs enfants en danger. Au terme de l’accompagnement, il est délivré aux parents une attestation (  ! ) comportant leur engagement solennel à se conformer aux obligations liées à l’exercice de l’autorité parentale.
  • Fort de ce nouveau pouvoir le Maire pourra informer l’organisme débiteur des prestations familiales pour lui signaler les difficultés d’une famille. Jusqu’à présent seul le Juge des Enfants était habilité à faire une telle démarche. (Quelles conséquences pourront en découler   ? Suppression totale ou partielle des allocations   ? D’après quels critères   ?) Il pourra aussi convoquer un mineur dans son bureau (accompagné toutefois de son responsable légal) pour un rappel à l’ordre.
  • Le dernier point important de cette loi, concerne plus particulièrement les mineurs qui ne respectent pas « l’obligation d’assiduité scolaire ». Afin de procéder au recensement des enfants résidant dans sa commune, et d’améliorer (  ! ) le suivi de cette obligation d’assiduité scolaire, le Maire « peut mettre en œuvre un traitement automatisé de données à caractère personnel, transmis par les organismes de prestations familiales, par l’inspecteur d’académie, et par le directeur de l’établissement d’enseignement. » Sont également enregistrées les demandes d’avertissement notifiées aux personnes responsables de l’enfant.

Il restera au Maire à utiliser (ou pas) cette loi, qui laisse la porte ouverte à une stigmatisation sans précédent des familles et des mineurs en difficulté, à leur comparution devant une commission, (ce qui peut porter une atteinte grave à la dignité de la personne humaine), à la prise en compte et à la diffusion d’éléments de la vie privée, à l’intrusion dans l’intime des familles.

Ce texte laisse par ailleurs entendre qu’il suffit de la signature d’un contrat (a-t-on vraiment le choix de le refuser   ?), d’un « serrage de vis » et de quelques conseils pour que tout rentre dans l’ordre.

La prévention requiert des moyens autrement plus importants, un travail relationnel de longue haleine, un environnement social plus porteur, un vrai respect de l’individu.

N.B   : Deux ans après l’entrée en vigueur de cette loi, le Conseil national des villes constate une absence quasi systématique de mise en œuvre des mesures prescrites. Le CNV pose un constat très mitigé   : la méfiance semble s’être installée car ces nouvelles dispositions ont semblé focalisées sur le renforcement des peines et non sur la prévention. Une défiance est même apparue à l’égard des maires qui s’attachent à conserver l’équilibre entre prévention et sécurité, en respectant les compétences de chacun.

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Recyclage politique ou politique de recyclage  ?

Depuis des années, je m’astreins, de bonne grâce, au tri de mes déchets : verre d’un côté, papier, carton, plastique et alu de l’autre. Je garde soigneusement mes végétaux pour le compost. Bref, j’essaie d’être un vrai gentil citoyen éco-responsable et d’utiliser la déchèterie en respectant scrupuleusement les consignes..

Pourtant, certains jours, le doute m’envahit lorsque la déchèterie déborde, que les conteneurs sont pleins jusqu’à la gueule et que le tri s’avère alors inutile. Les services chargés de la rotation et de l’évacuation des bennes pleines ne semblent pas s’émouvoir outre mesure des conséquences et des objectifs pourtant prôné par leur employeur : aujourd’hui encore, après que j’ai méticuleusement séparé les végétaux des métaux et du tout venant, le gardien, désespéré, m’a indiqué de tout mettre en vrac dans la même benne, faute de place dans certaines, et dans un joli mélange des genres (végétaux, gravats, ferrailles, baignoire,…)  !  !  !

La C.P.A nous rebat les oreilles, à juste titre et depuis longtemps, de conseils écologiques, d’économies, d’environnement. Mais quel moyen se donne-t-elle pour répondre à ce qu’elle contribue à mettre en place ? Croit-elle vraiment ce qu’elle prône ? Est-ce encore une fois un pur effet d’annonce, de mode, de communication « politique » ?

Action / réaction

À ce problème récurrent, notre élue Marie-Line Dune apporte un début de solution : un numéro d’appel à la CPA pour manifester, alerter.

Le : 04 42 91 49 43

Une fiche de réclamation est également à notre disposition en Mairie, à l’Urbanisme et aux Services Techniques.

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Pierre Reynaud

pierrereynaud Le port d’attache de sa famille depuis plusieurs générations  ? Marseille. Quand sonne l’heure de la retraite, ses parents s’installent à Lambesc. Aaah la Nationale 7… Arrivent les années 70  ; Pierre et son épouse optent pour Lambesc. Mais son travail, secteur sidérurgie, l’amène à monter avec femme et enfants à Paris quelques années pour mieux revenir. Depuis 20 ans il « vit Lambesc, aime Lambesc , ainsi que les Lambescains ».

Pierre met à profit ses années parisiennes, pour s’occuper en parallèle d’une « Maison de Quartier » dotée d’une bibliothèque, halte garderie, nombreuses activités pour les jeunes et une cafétéria. Mais cela ne lui suffit pas  ! Il remet à flots une association venant en aide aux mères-célibataires en détresse  ; leur procurant, l’espace d’une année et sous conditions, un logement, ainsi qu’un soutien social et moral. Il passe l’association sous statut loi 1901, se démène, franchit les obstacles. L’association existe toujours. Son concept est un peu similaire à une autre association, Lambescaine celle-ci  : L’Autre

À peine revenu à Lambesc, et tout juste retraité, en quête d’une réelle pause après de longues années de travail, et sans visée religieuse particulière, il part arpenter le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Il ira jusqu’au bout.

De retour, il s’implique à 100% à la MJC (mini-rappel  : Maison des Jeunes et de la Culture). Occupant divers postes les premières années, il endosse le rôle de Président les cinq suivantes (de plus secrétaire de la Fédération régionale des MJC).

Dès sa prise de fonction il modifie les statuts de la MJC afin que le président ne puisse cumuler plus de 5 ans consécutifs. Pas fou le Pierre  ! Des regrets d’avoir arrêté après ces dix années d’implication on ne peut plus intense  ? « Non, pas du tout. Place aux jeunes  ! ».

Notre homme est doté d’un esprit « curieux ». Il s’intéresse à tout. Il a toujours beaucoup lu et évolue avec son temps  : minimum deux heures par jour sur le Web  ! Il y complète ainsi ses lectures, se documente, découvre, recherche… Pour rester jeune, Pierre a une botte qu’il ne garde pas secrète  : « s’intéresser à autre chose qu’à son domaine  ; beaucoup lire maintient l’esprit alerte ».

Pierre se sent-il jeune  ?

« Moyen ». Bien sur il y a le physique mais pour ce qui est de l’esprit  ? « Je ne veux pas être un vieuxsage, donc je ramasse de l’herbe folle. » Il est poète. Il aime être farfelu.

Des souvenirs de jeunesse, bons ou mauvais  ?

Mauvais  : « pensionnaire à neuf ans  : indépendant de la volonté de mes parents, c’était la guerre ». L’homme est discret  ; il ne s’attarde pas… Mais il s’illumine quand il parle du 8 août 1960… Pierre épouse sa douce. C’était sa jeunesse, il avait 27 ans  !

Les difficultés de la jeunesse autrefois  ?

« Notre jeunesse n’était pas marrante : 2 ans 1/2 de service militaire, avec l’Afrique du Nord, pas un souvenir glorieux »  ; « c’est curieux car les difficultés qu’on avait, maintenant, on considère que c’était bien  ; par exemple on avait pas beaucoup d’argent, quand on allait voir les amis c’était à bicyclette, on ne prenait pas la voiture (Durable par la force des choses avant l’heure), les mobylettes n’existaient même pas  ; pour aller au lycée à Marseille il y avait 3 km à pied + le tram, tous les jours  ; on partait à 6h30 le matin… Mais ça reste de bons souvenirs  ; quand on faisait une surprise-partie, tout le monde apportait un p’tit quelque chose  ; on avait un vieux Teppaz… C’était la débrouillardise, on campait, juste avec un sac de couchage et un sac à dos. »

Un ou des messages à passer aux jeunes  ?

« Ayez confiance en vous, osez entreprendre et si ça ne marche pas, insistez. Ils sont capables de beaucoup de choses  ; mais souvent on ne les écoute pas  ; ça les heurte . À la MJC on a toujours essayé d’aider les jeunes qui avaient un projet à le réaliser  ; ça ne veut pas dire leur goudronner la route, simplement les aider. »

Une envie pour demain  ?

« Qu’il y ait beaucoup de lien social  ; que les jeunes et les vieux ne soient pas isolés  ; donc vivre un peu dans l’atmosphère village. Il faut réfléchir à comment motiver les gens  ; ne rien imposer tel quel. Faire un système un peu de parrainage  ; il faut que ce soit organisé mais que ça passe sans que l’on s’en aperçoive. Un jeune, tu ne peux pas le forcer à faire quelque chose  ; le jeune veut sa liberté. Par le passé , j’ai connu une expérience à Rousset – des jeunes souhaitaient avoir une salle à eux et faire ce qu’ils voulaient, ne pas avoir un gardien qui vienne les surveiller et ils feraient eux-mêmes le service d’ordre  ; la mairie a donné une grande salle et ça marchait très bien avec une légère surveillance  ; les jeunes s’autogéraient, étaient parfaitement organisés, le trublion était éjecté par les copains. Mon souhait c’est qu’on écoute les jeunes et surtout qu’on ait beaucoup d’empathie , qu’on se mette à leur place  ; les choses iraient beaucoup mieux » . Une chose importante pour Pierre  : sortir du tout compétition  : « Avant à Lambesc on avait une section Basket à la MJC, sans compétition, uniquement pour le plaisir, pour partager  ; ça marchait très bien  ; la compétition dans le sport peut servir de trop plein pour la violence, c’est ce qu’on dit, mais je n’en suis pas sûr  ; quand on regarde les supporters, quand on voit les joueurs qui se font engueuler sur le terrain  ; s’il y avait un peu moins d’esprit de compétition… Peut être que… Mais sait-on encore partager un plaisir…  ? »

« Apprenons à partager un plaisir  ! »

Voilà, j’ai rencontré l’homme il y a trois ans, j’arrivais à Lambesc. Aujourd’hui je connais mieux le « village ». Des « Pierre » comme celui-là, on en a grand besoin ici. Merci jeune homme.

Ah au fait j’oubliais  : il a 76 ans  !

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L’autrement de février 2009

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L’autrement de février 2009

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Un coup de mars et ça repart !

pascalpriori Bonjour à tous !

Nouveau président de Lambesc Autrement, étudiant à Science Po Aix et Lambescain depuis toujours, je m’implique avec plaisir dans cette équipe associative. Ensemble nous sommes désireux d’incarner une dynamique forte dans cette nouvelle ère pour Lambesc Autrement. Le dynamisme de notre association doit en effet perdurer et faire face aux nouveaux enjeux et défis qui se présentent à nous.

Aujourd’hui, que signifie “gérer autrement” ?

Cette gestion alternative que nous nous attachons à mettre en place s’inscrit dans une démarche empreinte de valeurs telles que la tolérance, la solidarité, la transparence, le développement durable. Constituant les bases de notre projet pour Lambesc, ces valeurs fondent une méthode faite de concertation, de convivialité, d’efficacité qui a pour visée le progrès social.

Pour ne pas planter ces paroles dans le vent, face a l’écart entre le mythe des discours politiciens et la réalité (on peut citer l’exemple du désormais célèbre Grenelle de l’environnement dont l’application effective sans ampleur est un peu décevante), il nous faut sortir des discours convenus.

Plus que de simples paroles, ces valeurs doivent être des objectifs concrets. Après les avoir longtemps prônés et après avoir agi dans l’opposition, il nous est permis aujourd’hui à Lambesc de les mettre en œuvre sur le terrain.

Quel est la position de Lambesc Autrement ? Quel rôle doit elle conserver ?

Depuis mars 2008, Lambesc Autrement, avec 5 élus dont 2 adjoints, a rejoint une majorité municipale déjà active et efficace. Notre vision différente, de l’action politique classique, fait que nos élus sont libres de leur vote sans que Lambesc Autrement puisse leur imposer aucune discipline de parti. Nous souhaitons que, porteurs responsables des valeurs et des projets de Lambesc Autrement, ils gardent une indépendance dans leur choix et une liberté dans leurs actions (voir article au dos). Ainsi notre association garde toute sa raison d’être de par son indépendance au sein de la municipalité.

Pour que notre démocratie représentative ne soit pas une coquille vide, Lambesc Autrement se propose d’être un lien entre les élus et les Lambescains, afin qu’il y ait un réel échange et faire vivre le débat.

Nous souhaitons conserver en parallèle de l’action de nos élus, notre activité d’information et d’analyse au travers de l’Autrement (sous vos yeux) mais également via le site internetlambesc.autrement.free.fr . Et surtout nous continuerons la démarche citoyenne que Lambesc Autrement a toujours eu, en fournissant une information qui se veut objective et indépendante, sans retenue ni compromission ; capable d’apporter une critique ouverte et constructive, comme de relever les succès et réussites de notre municipalité. Informer, c’est aussi être à même de poser les bonnes questions, de soulever les interrogations nécessaires. La question de l’avenir, est plus que jamais liée à une pensée politique à long terme, pour sans cesse anticiper, proposer et innover. Enfin Lambesc Autrement continuera à s’investir dans la vie de la commune en organisant des événements ponctuels pour rassembler les Lambescains, créer du contact, dans un but d’échanges et de débats.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne lecture et bonne année 2009 !

Pascal Priori
Président de Lambesc Autrement

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Florence Schaeffer : adjointe à l’éducation et à la petite enfance

florenceschaeffer L.A. : Avant d’être élue, quelle était votre ambition ? F.S. : Je souhaitais pouvoir instaurer un dialogue constant entre les acteurs de la vie des « petits Lambescains » et la municipalité afin de répondre au mieux aux attentes de chacun. Depuis mon arrivée à la mairie, je m’efforce de mettre en place cette politique de proximité et d’écoute pour faire avancer les choses et remonter les informations.

L.A. : Quelles ont été vos principales actions concernant les écoles de la commune ? F.S. : Elles ont été multiples et plutôt innovantes. Tout d’abord, il y a eu 3 ouvertures de classe à la rentrée de septembre (à Prévert, Van Gogh et aux Écureuils) avec toute l’organisation qui en découle. Ensuite, le marché de la restauration collective arrivant à son terme, nous avons du le relancer avec Jeanne Meunier. Nous avons privilégié l’absence d’OGM, l’introduction du Bio, la saisonnalité et la fraicheur des produits. Des activités ont été mises à disposition des enfants pendant le temps méridien (activités sportives, manuelles ou apprentissage ludique de l’anglais) et une aide au devoir dans le temps périscolaire. J’ai aidé et soutenu, avec François Berga, la reprise de « Marchons vers l’école » dans le cadre de l’éco mobilité. Cela permet aux enfants de se rendre à pied à l’école et ainsi d’éviter les déplacements en voiture : jusqu’à 60 voitures en moins le matin sur le parking de Van Gogh !

L.A. : Concernant la petite enfance, y a-t-il eu certains changements ? F.S. : La municipalité précédente n’avait prévu ni le financement ni le fonctionnement de sa future crèche  : tout était à revoir. Il a fallu gérer, dans l’urgence, la création d’une crèche modulaire afin de satisfaire au plus vite les parents en attente d’une place. Concernant la halte garderie, nous avons aménagé un bureau pour la directrice afin, entre autre, qu’elle puisse recevoir les parents dans un lieu plus confidentiel. Très prochainement, nous lancerons les travaux de réfection des salles de change de la crèche

L.A. : Y a-t-il eu un domaine que vous avez voulu privilégier ?F.S. : Oui, en effet, j’ai vraiment voulu développer un accès à la culture pour tous les enfants. De ce fait, cette année, le Spectacle de Noël a été non seulement proposé aux écoles, mais aussi à la crèche, la halte-garderie et à l’association « Diablotins-Diablotines » (assistantes maternelles). Le célèbre pianiste François-René Duchable nous a fait le plaisir d’ intervenir dans les écoles. Aussi, certaines classes de primaire ont pu assister au Festival du Court-Métrage ainsi qu’à la pièce de théatre du « Petit Prince « . De plus, nous avons participé, avec Alain Lagier, à l’organisation logistique, de la Journée de reboisement  : 1000 arbres ont été plantés au nord-ouest de la commune par des enfants de maternelle et de primaire de Lambesc et de Marseille. Enfin, les maternelles vont bénéficier d’une Journée de Prévention Canine afin de familiariser les enfants avec les chiens et éviter les morsures.

L.A. : Toutes ces nouveautés ont-elles été bien accueillies ?F.S. : J’ai vraiment eu de bons retours et je sens réellement une implication de tout le monde pour améliorer le quotidien de nos enfants (parents d’élèves, personnel de cantine, professeurs, intervenants divers, personnel de la petite enfance…) Dans le domaine de l’éducation et la petite enfance, l’ambiance est dynamique, tournée vers l’échange et l’écoute de tous, pour le bien être de nos enfants même si le travail est considérable…

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Premio

Le 22 septembre dernier, lors d’une journée consacrée au développement soutenable, Lambesc a été choisie pour accueillir la plate forme PREMIO. Il s’agit de mesurer, à l’échelle d’une ville, l’impact d’un ensemble d’expérimentations* sur le réseau électrique. Ceci pour moduler la demande en énergie, afin de mieux gérer les pics de consommation.

alainlagier Lambesc accueillera donc 8 de ces expérimentations, qu’il s’agisse de stocker, de produire de l’énergie électrique renouvelable, ou de délester le réseau à certains moments de la journée ou de la nuit. Des sites ont été prédéfinis dans le projet remis au jury. Il s’agit maintenant de mettre en place les matériels et la plate forme de mesure. L’équipe municipale qui suit PREMIO est à pied d’œuvre pour faciliter la tâche des entreprises qui participent à ce projet, en assurant la liaison entre les différents acteurs.

Alain Lagier, membre de Lambesc Autrement et adjoint chargé de l’aménagement durable, est le coordonateur de ce projet PREMIO pour la commune. Il a été fortement soutenu dans sa tâche au moment de la constitution du dossier par Robert Célaire, le fondateur de notre association.

Une autre tâche d’importance à laquelle s’est attelé notre élu, est la mise en place du nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU), avec pour objectif de l’adapter aux nouvelles normes et aux nouvelles exigences découlant du Grenelle de l’environnement. Les lambescains ne tarderont pas à être sollicités pour donner leur avis sur le sujet, le futur PLU devant faire l’objet de plusieurs réunions de concertation, ponctuées par une enquête publique.

Nous ne manquerons pas d’en faire toute la publicité nécessaire.

* Pour obtenir les détails de cette expérimentation :

 

http://lambesc.autrement.free.fr/PREMIO.pdf

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Communiquer !

Communication, information, éthique ?

Aujourd’hui la nouvelle municipalité doit mettre en place une nouvelle communication. C’est en tous cas la mission qui a été confiée à M. Bounous, l’élu en charge de l’information dans la commune, et à la chargée de communication recrutée à cet effet.

Il leur incombe maintenant de mettre en place les outils de cette communication, et d’être le lien entre les élus et le citoyen.

Pour autant, il appartient au maire et aux élus d’être partie prenante du contenu et de la manière dont ils vont communiquer. C’est vrai à Lambesc comme ailleurs. Nous recevons souvent des revues qui sous prétexte d’informer sur les projets en cours sont aussi un moyen d’assurer l’auto promotion des élus ou des partis politiques qui les soutiennent.

Il est donc temps de trouver une autre manière de communiquer et de rendre au citoyen un organe d’information qui lui appartient. On ne doit pas perdre de vue que l’argent dépensé est le sien et non celui de l’élu qui coupe le cordon lors de l’inauguration. L’organisme en charge des finances n’est qu’un relais, et sa politique a été déterminée par le vote de chacun.

Il s’agit donc de rester factuels dans les informations transmises, de parler de tout et de tous sans discrimination, de rester pluralistes et impartiaux lorsqu’il s’agit de présenter les élus de la commune ou leur travail.

Rappelons que lorsque des élus de Lambesc Autrement siégeaient dans l’opposition à M. Ramond, ils avaient dû batailler plusieurs années, pour obtenir une page dans la revue municipale. Personne n’aurait aujourd’hui l’idée de la remettre en cause, pas même ceux qui hier, nous la refusait.

Enfin, pour ce qui est de la communication “engagée”, c’est aux partis politiques et aux associations d’en assurer la diffusion. C’est ce que nous faisons pour notre part depuis bientôt quinze ans.

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