L’association qui gère les projections hebdomadaires à la salle Sévigné est très inquiète, parce que le risque est bien présent de ne plus pouvoir offrir aux Lambescains, l’accès au grand écran, aux rêves, à l’évasion, à la culture. Si la mutation technologique actuelle entraîne peu à peu la disparition des petits exploitants au profit des grands complexes, il dépend aussi de notre volonté de garder à notre cité, une âme, un lieu convivial, une vie !
Une avancée technologique qui condamne les films–pellicules.
Le numérique remplace peu à peu les bonnes vieilles pellicules qui ont marqué l’histoire de notre cinéma. Il amène un confort visuel, un son fidèle, des effets spéciaux spectaculaires… La contrepartie se fait par une exigence d’équipement nouveau dont le prix peut s’élever jusqu’à 80 000 Euro. Cet investissement dépasse largement les capacités de l’association qui, à terme, devra peut-être licencier deux de ses salariés. L’application de cette technique demanderait en outre une salle mieux équipée.
La fréquentation insuffisante des séances par les Lambescains.
Si la technique met en péril notre cinéma local, la survie reste possible. La version pellicule pourra perdurer, si la demande existe. Et cela interpelle, directement, chacun d’entre nous. Lambesc se trouve au carrefour de plusieurs centres urbains importants, cette situation géographique peut être considérée comme un atout pour notre cité. Mais il y a des inconvénients, contre lesquels Lambesc Autrement s’élève depuis des années, notamment celle de devenir une ville dortoir, à la vie ralentie. Notre responsabilité individuelle et collective dans le risque de voir disparaître le cinéma à Lambesc est réelle.
Si l’association gestionnaire met fin à son activité, qu’adviendra-t-il alors des personnes âgées qui bénéficient du confort d’une salle centrale, accessible à pied ? Des enfants qui devront faire plus de 25 kilomètres pour voir leurs films favoris ? Quel budget pour une soirée cinéma ? Nous pourrions y ajouter les kilomètres effectués, la pollution, le problème du parking…
Il n’est pas forcément nécessaire de se précipiter dès la sortie nationale de certains films. La vision des nouveautés cinématographiques peut attendre quelques semaines de plus. C’est aussi à ce prix que pourront vivre en lien et en harmonie, les Lambescains, de tous milieux, de tous âges, de toutes conditions.
Pensons-y, pensez-y !