CULTURE, TOURISME ET VIE ASSOCIATIVE
Cette partie du programme de M. Ramond semblait alléchante et répondait en partie aux besoins de notre commune. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?
- Projet d’un complexe culturel de grande capacité : même si le maire a eu la prudence de ne mettre cette réalisation qu’en tant que projet,nous n’avons eu vent jusqu’à présent que de fort peu de chose (voir brève page suivante).
- Soutien dynamique au cinéma et aux activités théâtrales : si le soutien de la commune consiste dans le seul prêt de la Salle Sévigné… peut-on réellement parler de dynamisme ?
- Création d’un kiosque à musique sur la place des États Généraux : la musique y est parfois… mais le kiosque, jamais !
- Développement des actions du Bureau municipal du Tourisme et intégration de Lambesc dans les grands circuits touristiques : nous observons que Lambesc ne s’est toujours pas doté d’un Office de tourisme digne de ce nom. Rappelons pour mémoire qu’une taxe de séjour spécifique et destinée à financer une politique d’information touristique a été mise en place par la mairie en début de mandat. Au vu des résultats actuels, on peut légitimement se demander à quoi elle sert.
- Mise en place d’un service de Communication : sans parler d’un service, nous notons l’Info conseil, la revue municipale, le site Internet et le panneau électronique. Cette communication reste pauvre et partielle. Peut-on réellement parler d’information ?
- Poursuite de la réhabilitation du musée : la toiture est actuellement en réfection, allez faire une petite visite.
- Création d’un lieu d’exposition artistique permanent : un oubli certainement.
- Au niveau associatif :« accentuation de l’effort d’aide logistique et financier pour les actions novatrices » : Une fois de plus,le maire n’a pris qu’un risque limité en réservant son soutien aux “actions novatrices”. Pour le soutien aux associations déjà en place et qui font la vie culturelle sportive et festive du village,rien de neuf ! Un soutien du bout des doigts et des subventions renouvelées, certes,mais à minima.
- Installation des départements vidéo et audio dans la Médiathèque : réalisée, profitez-en !
Ce bilan montre à quel point la vie culturelle touristique et associative du village a été négligée. Car si, comme le maire l’écrivait “je ne saurais promettre des services gratuits pour tous ainsi que des réalisations pharaoniques, comme certains ne manqueront pas de le faire”,même ses promesses “raisonnables” n’ont pas toutes été tenues.
À Lambesc,la culture,le tourisme et la vie associative sont avant tout le fait de femmes et d’hommes qui mériteraient plus de respect.
ENVIRONNEMENT, CADRE DE VIE ET SÉCURITÉ
Les réalisations dans ce domaine font apparaître un bilan en demi teinte. En effet, certaines promesses ont été tenues telles que l’établissement du schéma directeur d’assainissement, l’aménagement d’une aire de jeu pour les enfants, ou l’acquisition d’une balayeuse. Le schéma directeur d’assainissement devenant de toute façon, plus que nécessaire, au regard de l’urbanisation en cours.
En revanche, l’arboretum de plantes méditerranéennes et la journée de l’environnement, si ils existent, ne font pas trop parler d’eux.
L’extension des zones d’aménagement paysagers urbains est en partie réalisée avec, en particulier, le complexe sportif et le démarrage de réfection des placettes, mais le point noir reste tout de même la dangerosité des entrées de ville. Risque accentué par les panneaux publicitaires de toutes sortes qui y fleurissent, qu’il s’agisse de panneaux permanents ou provisoires, installés sur les poteaux et dans les ronds-points.
L’organisation du service d’enlèvement périodique des encombrants est passé à la trappe, le tri sélectif des ordures ménagères et la construction d’une déchèterie digne de ce nom attendent le bon vouloir de la Communauté du Pays d’Aix, à laquelle la commune a délégué ces compétences.
En matière de sécurité, nous en savons peu sur le renforcement du partenariat avec la gendarmerie, et sur les missions exactes de la police municipale. Celle-ci semble toutefois s’acquitter de sa tâche avec sérieux et doigté. Ses agents savent souvent prévenir les conflits possibles en faisant preuve de pédagogie. Dans notre dernier numéro, nous avions relaté un incident au city park, qui est un bon exemple de leur savoir faire.
La création du parc urbain est à l’étude,mais semble susciter le désaccord des riverains (voir article en page suivante).
Enfin,il n’est pas inutile de rappeler que M. Ramond est membre de la commission environnement de la C.A.P.A. (1), tout particulièrement chargé des nuisances sonores. Il devrait donc tout particulièrement être attentif aux remarques de ses administrés en matière d’environnement, car malheureusement la quiétude des nuits lambescaines estsouvent troublée par des véhicules bruyants.
(1) Communauté d’Agglomération du Pays d’Aix
JEUNESSE ET SPORT
Dans l’esprit de tous,les deux sont liés,pourtant il ne faut pas faire d’amalgame. Le sport est un besoin et une activité pour tous. A Lambesc,la dynamique associative et sportive repose essentiellement sur l’action des bénévoles de clubs, des femmes et des hommes qui les animent. Malgré les aides et les subventions octroyées,Monsieur le Maire ne peut pas s’en approprier le bénéfice politique.Par contre, la construction de l’annexe du gymnase est une véritable preuve que le politique peut donner des moyens à la communauté.Le mur d’escalade,la salle de gymnastique,le Skate park et le City park (en face de la Poste) sont concrètement des réalisations à porter à son crédit.Son engagement pour « la réhabilitation complète du tennis club » a également été menée à bien avec la réfection des 3 cours « extérieurs », l’installation d’un dispositif d’éclairage aux normes et enfin la clôture complète du périmètre. Le Club-house a égalementété « rafraîchi » par les bénévoles avec une aide financière de la mairie.
Les jeunes doivent avoir évidemment la possibilité de faire du sport mais aussi les moyens de se retrouver en dehors de l’école, de leur famille ou de leurs activités. Dans la plupart des grandes communes, les mairies mettent à disposition des locaux, des financements et mobilisent leurs élus (parfois le maire lui même) autour d’un projet que l’on appelle communément un « foyer ». A ce sujet, le programme de M. Ramond n’était pas d’une ambition démesurée et le résultat après dix ans d’exercice est à la hauteur de son désengagement politique en la matière.
À Lambesc, la plus récente initiative est le « pôle jeunesse ». Cette structure s’inscrit dans une action de la Maison des Jeunes et de la Culture. La mairie n’est qu’un partenaire financier pour le salaire de l’animatrice et met à disposition un petit local à cet effet (environ 45m2). C’est un début mais c’est complètement insuffisant et sous dimensionné pour une commune de 9000 habitants. L’extension d’une commune favorise l’éclatement des quartiers, l’éloignement des groupes de jeunes etsouvent provoque des rivalités de clans qui génèrent de la délinquance. À Lambesc, il est encore temps d’agir. Les jeunes ont besoin qu’on leur fasse confiance, qu’on les aide à gérer un espace plus grand, plus ouvert à tous dans le cadre d’une co-gestion responsable.Il existe déjà au sein de ce « pôle jeunesse » une animatrice motivée, il faut créer autour d’elle une structure,une véritable équipe capable de relever ces défis. Cela demande un site plus adapté, du travail et du temps pour convaincre les jeunes d’y participer.
C’est un véritable enjeu que seul un Maire peut relever.
SOLIDARITÉ, SOCIAL
À part pendant les campagnes électorales, la plupart du temps ces mots là fatiguent et dérangent…Effectivement, le projet 2001 de M.Ramond et ses promesses électorales parlaient bien de Contrat Éducatif Local, d’aide au loisirs par le CCAS(1) ,de comité de concertation des jeunes, de densification des actions du centre communal de prévention de la délinquance ou encore d’atelier mémoire. Le CCAS se devait d’être au centre de toutes ces actions et d’impulser la dynamique de la solidarité locale. En fait, à Lambesc, il attribue 3 ou 4 fois par an quelques aides ponctuelles aux personnes ou familles en difficulté, ainsi que de petites participations pour les loisirs, les classes vertes, etc…
Qu’en est-il du suivi de ces personnes en difficulté, du suivi de leur dossier, de leurs besoins, qu’il s’agisse de familles, de jeunes ou de personnes âgées ? Quels logements pour répondre aux besoins locaux des plus démunis ? Comment mener la lutte contre l’isolement ? Qu’en est-il du portage des repas aux anciens ? Quels moyens pour lutter contre la délinquance et la drogue chez les plus jeunes, alors qu’on nous promettait un centre de prévention de la délinquance ?
Malheureusement la volonté n’y est pas, il y a tant à faire que les difficultés de mise en place des actions semblent souvent paralyser nos élus. N’est-ce pas un membre du CCAS qui annonçait dans l’approbation générale que « les actions contre la drogue ne servent à rien, si ce n’est à satisfaire ceux qui les mettent en place » .
L’augmentation de la population,les difficultés grandissantes d’une partie de celle-ci, le peu d’engagement des élus, ne feront qu’accentuer les problèmes et préparent sans doute à Lambesc, une crise importante dans les années à venir.
Le projet, les promesses étaient petites. Il en reste encore moins !
POUR CONCLURE
Quand on fait le bilan de ces 10 dernières années, on constate que de nombreux services autrefois pris en charge par la commune, sont maintenant délégués à des prestataires privés ou sont devenus des compétences communautaires. Ce sont autant d’obligations, de devoirs et services publics que la municipalité n’assume plus et reporte dans le secteur privé en les rémunérant souvent de façon onéreuse.
Nous pensons pour notre part que dans certains domaines il restait possible de gérer localement les situations avec des objectifs qualitatifs et économiques. Dans tous les cas, le minimum à garantir lorsque l’on délègue ses pouvoirs, est de faire un suivi rigoureux des affaires, de faire respecter les engagements en terme de coût et de qualité et de se donner les moyens politiques de faire machine arrière quand la situation le nécessite. Actuellement à Lambesc, il ne nous semble pas que toutes ces conditions soient réunies.
Que constate-t-on aussi ? Les initiatives municipales sont essentiellement consacrées à la vente de biens communaux considérables (friches industrielles, terrains…) sans projet d’investissement correspondant.
Parfois les actions sont orientées vers de la réhabilitation, mais à des fins locatives. En clair, bien que notre maire prône le désendettement communal lorsqu’il vend nos biens, notre patrimoine s’appauvrit d’autant. Notre trésorerie, depuis la rentrée des 9 millions de Francs (1 372 041 euros) du TGV jusqu’aux 6 millions d’euros d’aujourd’hui avec la vente de la friche Beaudoux, n’a pas fait l’objet d’actions ou de projets économiques productifs, tournés vers des emplois locaux.
En matière d’aide sociale, quelques emplâtres sont mis sur les blessures des plus démunis. La culture et le patrimoine « n’intéressent » le conseil municipal que lorsqu’il s’agit de voter le montant des subventions annuelles. On prend en compte les besoins en locaux ou d’équipements sportifs, ce qui est louable, mais on oublie de réfléchir à une politique tournée vers les jeunes désoeuvrés. Le maire qui revendiquait une gestion de bon père de famille, ne semble pas vraiment prendre en compte tous les membres de cette famille.
Alors où se situe l’engagement politique aujourd’hui ? Depuis ces 2 dernières années la réponse est l’urbanisme.
Mais qu’est-ce qui peut bien ronger l’action politique au point de ne plus penser qu’à donner de l’espace, et encore toujours plus d’espace à des fins de ne construire que du logement ? Nous pensons que la pression foncière et démographique en région PACA et tout particulièrement dans notre communauté d’agglomération est devenue insupportable à Lambesc.
La rédaction a décidé d’y consacrer le contenu d’un N° spécial : les années Ramond qui marqueront à jamais le destin de notre commune.
(1) Centre Communal d’Action Sociale