Nul n’est censé ignorer la loi…

C’est ce que nous faisait remarquer l’adjoint à l’urbanisme, lors du conseil municipal de septembre. Nous avions fait reproche au maire et à sa majorité d’avoir fort peu communiqué sur le dossier « assainissement » et l’enquête publique s’y rapportant, qui s’est déroulée du 12 mai au 20 juin 2003.

Bien sûr, comme l’exige la loi, M.Ramond a fait procéder aux annonces légales concernant celle-ci, dans “la Provence”et dans un ou deux quotidiens nationaux, ainsi que par voie d’affiche en mairie.

Mais c’est peu d’information, en regard des 24 500 euros de budget annuel pour les annonces et insertions de la commune. Les Lambescains qui ont pu constater l’an passé qu’une étude était menée, auraient probablement souhaité en savoir un peu plus et éventuellement pouvoir s’exprimer. Mais nul n’est censé ignorer la loi…

Le point du conseil municipal portait donc sur l’approbation du zonage d’assainissement. Il s’agit de procéder à la remise en état du réseau d’assainissement, dont certaines parties sont en mauvais état ou d’un diamètre insuffisant, et de la création d’une nouvelle station d’épuration. Le nouveau zonage ainsi défini permet l’installation de cette station, dimensionnée pour 13000 équivalents habitants, en lieu et place des deux stations actuelles qui ne sont plus aux normes. D’autre part le zonage définit les zones (dites NB) qui pourront être raccordées au « tout à l’égout ». Il s’agit des zones de Croignes, petit Croignes et Cabrières le haut, dont l’étude fait ressortir qu’elles sont en majorité inaptes à l’assainissement par fosse septique.Concernant ces trois zones, le Maire a indiqué que les options n’étaient pas définitivement arrêtées, d’autres études étant nécessaires afin d’affiner les besoins et les coûts inhérents aux travaux importants que cela nécessiterait. L’étude d’installations groupées (installations permettant un traitement particulier et autonome de plusieurs habitations) a par ailleurs été envisagée pour certains quartiers et hameaux. Enfin,concernant les installations de fosses septiques et pour se mettre en conformité avec la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, la commune devra procéder au contrôle de conformité, de bon entretien, et de bon fonctionnement des dites installations.

Une redevance sera prévue à cet effet. Cela fait quelques années que les stations d’épuration existantes sont à saturation, et la poussée démographique à Lambesc aidant, l’arrivée de la nouvelle station, dont les travaux devraient débuter en 2005 ou 2006, ne sera pas un luxe. On peut même se demander au regard des constructions nouvelles et à venir si les objectifs (10 000 habitants en 2010, retenus dans l’étude) ne seront pas beaucoup plus vite atteints et dépassés.Tout ceci, bien sûr, a un coût. Le coût prévisionnel de la station d’épuration est d’environ 3,3 millions d’euros HT et, si l’on ajoute les différents travaux de raccordement et les autres travaux sur le réseau, on atteint environ 5,5 millions d’euros HT.

Mis à part les subventions à venir, le Maire a choisi d’en financer le plus gros par un emprunt sur quinze ans. Ce qui aura nécessairement un impact important sur le prix de l’eau, puisque c’est la part communale qui servira à rembourser cet emprunt.

Rappelons que cette part communale est prélevée sur chaque m3  d’eau payé par le consommateur.

En 2002, elle était de 0,07 euro par m3 . En 2003, le conseil municipal a voté son augmentation à 0,30 euros pour financer l’étude et prévoir les premier travaux, et elle devrait passer à 0,59 euros/m3 au maximum de la réalisation du nouveau réseau. Cela représente une augmentation d’environ 20% du prix du m3 . Il est prévu qu’elle repassera ensuite à 0,44 euros/m3  à partir de 2012. Nous avions, pour notre part, souhaité que l’on étale beaucoup plus dans le temps cet emprunt (25 ans), afin de ne pas alourdir davantage les charges des consommateurs, qui sont déjà assez taxés par ailleurs en tant que contribuables. Le commissaire enquêteur qui a supervisé l’enquête publique a émis des réserves. L’une d’elle, est qu’une consultation soit réalisée avec les viticulteurs pour trouver une solution au problème des effluents viticoles. L’autre qu’une information plus fine soit faite auprès de la population expliquant les raisons de cette réhabilitation du réseau et ses conséquences financières pour les habitants.

Deux caves seraient susceptibles, de par leur emplacement, de se raccorder sur une installation communale redimensionnée. Il s’agit de la cave coopérative et de la cave de Calavon. Mais la commune préfère une gestion autonome par celles-ci de leurs effluents. Des discussions sont en cours,en particulier entre la cave coopérative et la commune, afin de trouver une solution technique, permettant de traiter ce problème au mieux des intérêts de chacun.

En ce qui concerne l’information aux Lambescains,nous regrettons que la majorité en place n’ait pas jugé bon de mieux communiquer sur ce dossier qui touche tous les lambescains dans leur vie quotidienne.C’est pourquoi nous avons décidé d’aborder largement ce sujet dans notre page de l’opposition de la revue municipale et de manière encore plus détaillée dans ce numéro de “L’autrement”.

Cette entrée a été publiée dans Non classé. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>