Le monde vient de connaître un élan de générosité sans précédent pour l’Asie,suite à la catastrophe liée au Tsunami,pour laquelle les médias n’ont pas été avares d’images.
Cette solidarité mondiale est une première et on ne peut que s’en féliciter.
Cependant,n’oublions pas qu’il y a d’autres situations catastrophiques de par le monde et que toutes les 30 secondes,une personne meurt de faim.
Je rentre d’un court séjour au Burkina Faso, un des 3 pays les plus pauvres du monde.
En brousse,où j’étais,il existe des villages sans eau,les habitants doivent aller au village voisin pour tirer l’eau au puis. Il n’y a pas d’électricité et dépenser 5 euros pour payer la scolarité d’un enfant en primaire, certains paysans ne peuvent pas.
L’an passé,la saison des pluies fut trop courte, la récolte du mil insuffisante, beaucoup de familles ne savent pas comment elles pourront attendre la prochaine récolte. Quant à la santé…
Ils ne vivent pas, ils survivent.
Oui, la solidarité mondiale est importante mais ne doit pas s’arrêter à l’Asie. À mon retour, voir certaines personnes profiter du malheur des autres pour se faire une publicité tapageuse, personnelle, m’a paru indécent. Combien d’enfants aurait-on pu scolariser avec les moyens dépensés dans toute cette publicité.
La vraie solidarité se fait dans la discrétion, en toute conscience et sans arrière pensée personnelle ou politique.
Louis SABOT