Nous avons déjà eu l’occasion à plusieurs reprises de faire part de nos propositions pour les friches industrielles, que ce soit dans notre plaquette électorale de 2001, dans l’Autrement, dans la revue municipale ou dans nos courriers au maire.
Extrait de notre “Projet pour Lambesc 2001”:
-le passé économique de la Commune se trouve dans les anciennes conserveries Beaudoux et Ours. Nous faisons le pari que son avenir s’y trouve également. Nous élaborerons des plans d’aménagement globaux de ces sites sur la base d’un cahier des charges « Haute Qualité Environnementale »…ainsi l’aménagement de la friche Beaudoux créera un véritable « nouveau quartier » dans le village : nous y réaliserons notamment une pépinière d’entreprises (services et tertiaire,nouveaux secteurs), mais aussi un espace socioculturel, des logements et des espaces verts.
L’aménagement de ces friches nous a toujours paru d’une extrême importance, car il va déterminer l’avenir de la Commune, Lambesc “ville-dortoir” ou “village vivant”.
Nous avions aussi fait part à M Ramond de nos réflexions sur le sujet. Voici ce que nous lui écrivions en octobre 2001 :
(….) nous souhaitions que la Commune définisse des objectifs d’aménagement en rapport avec les axes forts de développement du village, en prenant en compte les besoins d’équipements futurs liés à la densification urbaine de ces zones.Ceux-ci ne sont pas les mêmes selon que l’on accueille du logement (accroissement de la population),du commercial ou des services.
L’élaboration de ce programme aurait nécessité, selon nous,une consultation des acteurs économiques et sociaux, débats publics, boîtes à idées,(…)sans se priver de faire réfléchir des professionnels indépendants des aménageurs (et des partis politiques !). Un premier cahier des charges (consultable par tous) aurait permis de fixer quelques idées de base sur ce que souhaitait la Commune et,de la même manière, sur ce qu’elle ne souhaitait pas (…) proposé la mise en place d’un comité de suivi ou “commission extra-municipale Friches Industrielles”pour accompagner le projet.Cette commission, animée par deux ou trois élus,aurait eu pour tâche de mener la concertation,monter le projet,mettre sur pied les études préalables (prise en compte des risques d’inondation et de la sismicité locale), et le promouvoir auprès des entreprises et autres structures à implanter sur les sites (….)
(…) Sur le fond enfin (sans présager du devenir de la concertation), nous proposions que la spécificité de ces sites (centre du village,symbolique historique,qualité des espaces) nous conduise à privilégier un cahier des charges qui intègre la qualité ,notamment la Haute Qualité Environnementale, qui fait de plus en plus partie des pratiques courantes en ce début du 21ème siècle (….) et constituer une référence pour les activités que nous souhaitions voir proposer :
- valorisation et promotion des activités traditionnelles locales (agriculture et agroalimentaire de qualité,artisanat du bâtiment,…)
- mixité économique en matière de logement.Pas de “ghetto” résidentiel.
- pépinières d’entreprises.
- technologies de l’environnement, technologies de pointe à forte valeur ajoutée,entreprises culturelles,professions libérales (…)
Nous n’avons malheureusement, jamais eu la possibilité de creuser plus avant ces pistes de travail, la concertation et la commission extra-municipale n’ayant jamais vu le jour.
La commission urbanisme, quant à elle, a rapidement fait suite à la volonté du maire d’élaborer un cahier des charges à destination des futurs promoteurs chargés de la constructions d’immeubles résidentiels sur les friches industrielles.
Ce qui ne nous a guère étonné de la part du maire qui mettait ainsi en cohérence ses actes avec ses propos. Il y a quelques mois en effet, devant les techniciens de l’aménagement urbain du pays d’Aix , il ne contestait pas notre crainte du « Lambesc, ville dortoir en devenir » dévolue exclusivement au secteur résidentiel. Il affirmait même qu’il avait comme ambition qu’elle redevienne en quelque sorte le « petit Versailles Aixois » (sic) qu’elle avait été par le passé (*).
La Compagnie Lyonnaise d’Entreprise et Bouygues vont sans doute lui permettre de réaliser son « ambition »… léthargique.
J-P. L.
Conseiller Municipal
(*) une précision historique a manifestement échappé à Monsieur Ramond : lorsque Lambesc était le « petit Versailles Aixois » si quelques nobles familles y résidaient dans quelques hôtels particuliers , une activité artisanale, agricole et commerciale intense y régnait et Lambesc était un village vivant et actif c’est à dire tout sauf une ville dortoir….
Alors : « Lambesc véritable petit Versailles Aixois » nous disons :« chiche Monsieur Ramond …»