UN AN DE REGNE, “JOYEUX” ANNIVERSAIRE ?

Un an depuis les dernières élections municipales à Lambesc. Quels ont été les évènements marquants ?

Tirons un bilan succinct à partir de quelques faits.

Une première à LAMBESC : le 24 juin 2001, la fête de la St Jean, point fort et très attendu de la vie lambescaine, est annulée. La mairie a accepté plusieurs autres manifestations le même soir (soirée MK danse salle Sévigné, concert en extérieur à Bertoglio) et n’a voulu en aucune manière trouver un arrangement avec les organisateurs du concert. Une solution avait pourtant été trouvée entre MK danse et la MJC, organisatrice du feu de la St Jean, qui a donc annulé cette manifestation à contrecoeur.

L’année 2001 était l’année du centenaire de la loi de 1901, dite loi des associations. Elle réglemente la vie des associations et a permis, en France, d’en créer un très grand nombre. L’immense majorité des Lambescains adhère à une ou plusieurs associations. Les pays européens envient notre loi de 1901.

A Lambesc, contrairement à une majorité d’autres lieux, aucune manifestation pour ce centenaire !

Toujours aucune concertation pour l’organisation des manifestations culturelles à LAMBESC. Ainsi,le 19 janvier, la soirée ukrainienne, relatée dans LA PROVENCE, s’est déroulée devant 13 personnes salle SEVIGNE alors que le théâtre de la MJC, relégué salle des associations et interprétant “une affaire de famille“, faisait “un tabac” dans une salle trop petite.

Le Maire a licencié, contre l’avis des élus de l’opposition, malgré une grève des employés municipaux et une pétition signée par les Lambescains, Mlle BRY (emploi jeune). La mairie perd au tribunal des Prud’hommes.

Coût de l’opération pour les contribuables : 54 881 € (360 000 francs).

Est-ce pour payer cette somme ? Est-ce pour faire face à d’autres dépenses de ce type auxquelles l’endettement de la commune ne peut répondre, qu’une “ligne de trésorerie” de 304 898 € (2 millions de francs) a été ouverte ?

Une somme à la disposition du Maire dans laquelle il peut puiser sans l’avis du Conseil Municipal. Le remboursement de cette avance doit se faire dans les 12 mois. A quel taux ? Comment ? En vendant plusieurs “biens” communaux achetés il y a longtemps ??

Monsieur le Maire s’est octroyé une voiture de fonction, mais pas n’importe laquelle… la sienne !

En effet, M. Ramond a vendu sa Safrane à un garage qui l’a revendue à la mairie. Encore un tour de passe-passe inconvenant pour lequel les élus n’ont pas été consultés.

L’ouverture d’une halte-garderie avait été annoncée en février 2001 à grand renfort de publicité… à la veille des élections bien sûr ! Le lieu était encore habité et le personnel déjà contacté. Un an plus tard… Pas de date d’ouverture arrêtée, budget triplé !

Lambesc aurait pû faire la Une des médias.

En effet le 7 janvier la flèche de la grue du chantier de construction des logements sociaux s’abattait sur une classe du collège. Des enfants ont été choqués, mais, par chance il n’y a eu que des dégâts matériels, grâce à la solidité du collège. La veille, les enfants étaient en vacances et le lendemain après-midi n’avaient pas classe…

Contre l’avis des parents d’élèves, des élus de l’opposition et de nombreux Lambescains, la mairie a maintenu sa décision de construction de logements sociaux sur ce terrain entre les écoles. Elle a toujours affirmé qu’il n’y avait aucun risque !?

On pourrait allonger la liste en parlant : … de la MJC… 480 adhérents, 17 activités, 2 emplois jeunes, 1 secrétaire-comptable, 14 animateurs rémunérés, 4 animateurs bénévoles… son devenir ?

…des ordures ménagères et de l’eau : dans les deux cas le renouvellement du contrat se fait mensuellement et ceci depuis plusieurs mois, puisque le dossier de fond n’est pas réglé.

Mais nous reviendrons ultérieurement sur ces sujets.

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L’encart de nos Élus

Lors de la présentation de ses voeux aux Lambescains, M. le Maire a réaffirmé sa volonté de maîtriser les finances communales et en particulier la dette.

Nous ne pouvons qu’y souscrire, car il est plus que temps…

En effet, il suffit de consulter les chiffres donnés par le service des finances sur le site internet officiel gouvernemental (http://alize2.finances.gouv.fr) pour constater que la dette de notre commune au 31.12.2000 était de 7 927 348 € (52 millions de francs) ; ce qui représente 145,43 % des produits de fonctionnement(1).

L’annuité de la dette représentait, elle, 1 316 549 € (8 636 millions de francs), soit 24,14% des produits de fonctionnement, ce qui est supérieur à la moyenne des communes de même catégorie (cette moyenne est de 17% environ).

De plus on peut constater que la commune avait un fonds de roulement(2) négatif de -332 186 € (-2,179 millions de francs), ce qui ne s’était jamais produit !

Enfin, nous avions cette année là une capacité d’autofinancement de 751 573 € (4,93 millions de francs), capacité d’autofinancement(3) qui devenait négative à -196 049 € (–1,286 millions de francs) lorsqu’ on en déduisait le remboursement en capital des emprunts.

Tout ceci explique sans doute la ligne de trésorerie(4) de 304 898 € (2 millions de francs) sollicitée par le Maire auprès d’un organisme bancaire.

Après six années de mandat, il n’est plus possible de chercher en arrière l’héritage de la dette, surtout lorsque, entre-temps, le TGV a laissé quelques fonds (1 372 041 € ou 9 millions de francs) qui auraient permis en partie de l’alléger.

L’élaboration du budget 2002 promet quelques difficultés.

En conclusion : pour faire face au surendettement de notre commune, et devant le manque de dynamisme de la politique municipale en matière économique, l’alternative sera l’augmentation des impôts ou la vente de biens communaux.

…Ou peut-être les deux !

(1) les produits de fonctionnement sont essentiellement des rentrées financières liées aux impôts collectés pour la commune ou des subventions allouées annuellement à la commune pour lui permettre de fonctionner.

(2) le fonds de roulement est en général excédentaire et permet de passer d’un exercice budgétaire à celui de l’année suivante.

(3) La capacité d’autofinancement permet à la commune de faire des investissements sans avoir recours à l’emprunt. C’est ce qui reste lorsque la commune a payé son fonctionnement.

(4) La ligne de trésorerie demandée par le Maire en 2001 n’est pas un emprunt à proprement parler, mais une facilité d’emprunter une somme à un taux d’intérêt relativement élevé, emprunt accordé par un organisme prêteur sur un court terme (18 mois maximum).

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