L’encart de nos Élus

Lors de la présentation de ses voeux aux Lambescains, M. le Maire a réaffirmé sa volonté de maîtriser les finances communales et en particulier la dette.

Nous ne pouvons qu’y souscrire, car il est plus que temps…

En effet, il suffit de consulter les chiffres donnés par le service des finances sur le site internet officiel gouvernemental (http://alize2.finances.gouv.fr) pour constater que la dette de notre commune au 31.12.2000 était de 7 927 348 € (52 millions de francs) ; ce qui représente 145,43 % des produits de fonctionnement(1).

L’annuité de la dette représentait, elle, 1 316 549 € (8 636 millions de francs), soit 24,14% des produits de fonctionnement, ce qui est supérieur à la moyenne des communes de même catégorie (cette moyenne est de 17% environ).

De plus on peut constater que la commune avait un fonds de roulement(2) négatif de -332 186 € (-2,179 millions de francs), ce qui ne s’était jamais produit !

Enfin, nous avions cette année là une capacité d’autofinancement de 751 573 € (4,93 millions de francs), capacité d’autofinancement(3) qui devenait négative à -196 049 € (–1,286 millions de francs) lorsqu’ on en déduisait le remboursement en capital des emprunts.

Tout ceci explique sans doute la ligne de trésorerie(4) de 304 898 € (2 millions de francs) sollicitée par le Maire auprès d’un organisme bancaire.

Après six années de mandat, il n’est plus possible de chercher en arrière l’héritage de la dette, surtout lorsque, entre-temps, le TGV a laissé quelques fonds (1 372 041 € ou 9 millions de francs) qui auraient permis en partie de l’alléger.

L’élaboration du budget 2002 promet quelques difficultés.

En conclusion : pour faire face au surendettement de notre commune, et devant le manque de dynamisme de la politique municipale en matière économique, l’alternative sera l’augmentation des impôts ou la vente de biens communaux.

…Ou peut-être les deux !

(1) les produits de fonctionnement sont essentiellement des rentrées financières liées aux impôts collectés pour la commune ou des subventions allouées annuellement à la commune pour lui permettre de fonctionner.

(2) le fonds de roulement est en général excédentaire et permet de passer d’un exercice budgétaire à celui de l’année suivante.

(3) La capacité d’autofinancement permet à la commune de faire des investissements sans avoir recours à l’emprunt. C’est ce qui reste lorsque la commune a payé son fonctionnement.

(4) La ligne de trésorerie demandée par le Maire en 2001 n’est pas un emprunt à proprement parler, mais une facilité d’emprunter une somme à un taux d’intérêt relativement élevé, emprunt accordé par un organisme prêteur sur un court terme (18 mois maximum).

Cette entrée a été publiée dans Non classé. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>