On nous dit parfois que…
A la lecture des derniers numéros de « l’Autrement », de nombreux lambescains et en particulier les plus nouveaux, découvrent des articles qui traitent essentiellement de dossiers sur les problèmes de circulation ou d’urbanisme sur la commune. Notre approche de ces sujets, nous conduit souvent à exprimer une analyse de la situation bien différente de celle proposée par la mairie.
En matière d’urbanisme, par exemple, on nous fait parfois remarquer que notre point de vue défend une vision trop protectionniste et donne le sentiment d’une certaine volonté d’empêcher l’installation de nombreux arrivants sur Lambesc…
Ainsi, des questions nous sont posées directement :
« Peut-on résister ou doit-on forcément résister au désir légitime des populations qui veulent vivre et travailler dans la région? »
« Face à une telle pression démographique et aux conséquences foncières, comment notre association se déterminet-elle ? ».

…expliquons nous.
Tout d’abord,rappelons notre définition du concept « Lambesc village » afin de clarifier notre position et d’exprimer nos propositions pour l’avenir de la commune. A l’inverse d’une vision qui serait celle du « village gaulois », hostile aux étrangers à la communauté, qui dresse des remparts, qui se referme sur lui-même, qui fait preuve d’égoïsme et d’esprit grégaire ,Lambesc Autrement revendique son attachement à la notion de « village » pour les valeurs nobles qu’elle véhicule : tout d’abord la solidarité et la convivialité entre les
habitants,la possibilité de renforcer les liens et les échanges au sein de la communauté,de favoriser la mixité des générations, des milieux sociaux et culturels. Enfin,l’occasion de voir émerger plus de citoyenneté et de démocratie participative dans sa commune.
Par opposition à notre perception,certes caricaturale,de « la ville » : ville dortoir, ville champignon, ville satellite… cet environnement-là,renforce l’anonymat et l’indifférence,engendre l’éclatement des quartiers et la naissance de ghettos suburbains,et conduit finalement au désintérêt de la cause politique locale.
Aujourd’hui, certains choix irréversibles ont été faits à Lambesc,d’autres sont à venir dans le cadre du futur Plan Local d’Urbanisme,et la commune est en marche vers une croissance importante de population. Pourtant il reste encore l’espoir et la possibilité de choisir le rythme de ce développement.
Il est indispensable de réguler l’urbanisation et de contenir la pression démographique pour donner le temps à l’agglomération existante de redimensionner son propre environnement et d’anticiper les infrastructures qui pourront absorber cette croissance. Les méthodes par lesquelles se fera le développement de Lambesc, conditionneront notre futur cadre de vie.
Ainsi, il nous apparaît indispensable de :
- recréer un centre ville vivant et convivial élargi autour de la rue Grande.
- adopter un nouveau plan de circulation et libérer de l’espace pour les piétons.
- améliorer et augmenter les possibilités de stationnement.
- sécuriser le secteur des écoles et les cheminements périphériques ainsi que les raccordements sur la déviation de la N7 en fonction des futurs sites aménagés.
Un projet a été déposé dans ce sens par Lambesc autrement, auprès de la CPA (Communauté du Pays d’Aix)dans le cadre du Plan de Déplacement Urbain. Il faut également favoriser et aider le tissu associatif,qui permet à tous, de mieux vivre ensemble.
Enfin, notre village ne peut pas se concevoir sans encourager le secteur agricole,préserver notre environnement naturel et développer l’économie locale.
Actuellement,le fonctionnement de la municipalité ne nous permet pas de participer aux choix politiques ni aux décisions techniques. Pour autant, il est de notre responsabilité d’exprimer notre point de vue sur l’avenir de Lambesc.
Il faut donc,à notre avis,appréhender les effets de cette explosion démographique pour rester dans un Lambesc à dimension « humaine », à la fois authentique et dynamique.
François BERGA