LA LETTRE DE LAMBESC AUTREMENT
Octobre 2011
“Arrêtons de nous demander ce que notre village peut faire pour nous,
et demandons-nous ce que nous pourrions faire pour notre village”
Chers adhérent(e)s et sympathisant(e)s
Humanité Caractère de ce qui ou de celui qui est humain. Ensemble des hommes, du genre humain, parfois considérés comme constituant un tout, un être collectif. Caractère d’une personne (ou de son comportement) qui manifeste pleinement son appartenance au genre humain. Bonté, bienveillance de l’homme pour ses semblables.
Aux origines, constituée de nomades chasseurs cueilleurs, notre humanité vit en totale interdépendance avec l’environnement, structurée en clans au sein desquels les individus sont très liés et dépendants les uns des autres. Ensuite, devenus éleveurs, agriculteurs, artisans, elle se sédentarise avec un début de maîtrise sur la matière et la nature, vivant en villages où chacun a un rôle économique ou social précis, créant des communautés aux liens étroits. Avec la révolution industrielle l’exploitation des hommes et de l’environnement prend des proportions considérables, la population se rassemble autour des pôles économiques de production avec une exacerbation des positions sociales où seul le travail créé encore du collectif. Finalement composée de gestionnaires sans plus aucun contact avec l’environnement, elle vit dans des mégapoles dans un matérialisme assumé et dans une totale indifférence des uns à l’égard des autres, simplement reliés entre eux par des réseaux sociaux virtuels.
Certes caricaturale,
cette description de l’évolution de nos sociétés occidentales nous interpelle.
Et maintenant ?
La vision de Lambesc Autrement pour Lambesc a toujours été de conserver le plus possible la qualité “village” de notre lieu de vie.
Non pas dans une vision passéiste et grégaire de la chose, mais dans l’idée que seule une société à échelle humaine peut préserver durablement des liens sociaux vivables et un environnement où “l’humanité” peut s’épanouir.
Cette vision passe par une gestion au plus près de multiples facteurs :
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Un urbanisme programmé,
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une mixité sociale et culturelle assumée,
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une agriculture soutenue,
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une activité économique maintenue,
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une administration et des services publics de qualité.
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…
Pour que chacun ait un toit à sa mesure, un travail pour se réaliser et être matériellement indépendant, une vie sociale et culturelle diversifiée où la rencontre avec l’autre construit du respect et de la solidarité, un territoire justement exploité, entretenu et valorisé, un environnement où, de la petite enfance à la vieillesse on se sente respecté et en sécurité.
Mais là encore, on objectera que tout cela n’est que vœux pieux !
En réponse, nous estimons que l’affirmation de certains principes est une étape préalable et indispensable, qu’elle en est même le générateur de la mobilisation de celles et ceux qui veulent porter ces principes et les mettre en œuvre et que rien ne se fera sans idées fortes et réaffirmées. Qu’il faut définir un cadre dans lequel s’inscrit notre action et un but comme perspective à atteindre pour structurer notre travail et lui donner une forme concrète.
Longtemps éloigné de la possibilité d’agir réellement, nous avons toujours été présents et actifs en force d’opposition et surtout de proposition. Aujourd’hui aux responsabilités avec nos élus, notre action concrète, si elle n’a pas encore montré tous ses effets et nous laisse parfois frustrés, ne doit pas nous faire oublier ce pourquoi nous nous sommes engagés et nous nous battons. Même si les résultats semblent encore mesurés, ils participent à faire avancer, même à petits pas, les valeurs qui nous fondent et nous rapprochent du but à atteindre.
Il faut être ambitieux dans nos idées si nous voulons qu’elles soient partagées et qu’elles avancent, et si, pour certains, elles n’avancent pas assez vite, nous les invitons à nous rejoindre, toute aide sera la bienvenue.
À très bientôt.
Le Bureau.